A.9 BORDEAUX/BEGLES - PAU 14 - 18

A.9 BORDEAUX/BEGLES - PAU 14 - 18



Bègles - Stade André Moga
Temps : doux, sec, sans vent. Pelouse souple
mi-temps : 8 à 11 ; score final : 14 à 18
Spectateurs: 3900
Arbitre: M. Gauzère (Côte Basque-Landes)

Union Bordeaux-Bègles : 1essai : J. Tamanisau (5ème) ;
3 pénalités (32ème) T. Duvallet , (60ème, 66ème) H.-P. Vermis

Section Paloise : 2 essais : Grégory Puyo : (8ème,51ème) ;
2 pénalités : (23ème, 36ème), 1 transformation : Sébastien Descons

Carton jaunes :
Union Bègles Bordeaux : Changeat (30ème)
Section Paloise : Rémy Delavallée (30ème)

Evolution du score : 5/0 , 5/5 , 5/8 , 8/8 , 8/11 - 8/18 , 11/18 , 14/18



Et d’une victoire à l’extérieur !

Nous l’attendions, nous l’avions frôlée plusieurs fois, ce soir nous l’avons cette première victoire à l’extérieur !
Le plus intéressant est qu’elle n’est pas usurpée, ni conquise à l’issue d’un match quelconque. Nous ramenons de Bègles une victoire probante, acquise lors d’un match de qualité, le meilleur que nous ayons vu de l’année, face à une belle équipe de Bordeaux qui n’a rien à se reprocher, produisant un jeu de grande qualité, impressionnante dans sa volonté de jouer, de faire du jeu, par l’engagement de ses joueurs, par son alignement… Mais, nous avons su les contenir, les distancer et finalement résister jusqu’au bout pour conquérir cette victoire qui va nous faire un bien immense.

Grosse performance de toute notre équipe, qui gagne par toutes ses lignes, avants comme arrières.
Cette victoire a été gagnée dans la douleur, par la volonté, l’engagement, le courage, mais aussi avec le panache. Deux essais de fort belle facture, conclus par le même Grégory Puyo, récompensent une équipe qui a enfin osée se libérer et attaquer. Nombre d’observateurs et de supporters pouvaient pester contre l’apathie de notre équipe, nous l’avions fait nous-même la semaine dernière suite à notre match à Auch, aujourd’hui, nous ne pouvons que dire : chapeau messieurs !

D’ailleurs personne ne s’y est trompé. Tout d’abord la centaine de supporters qui animé le match, et surtout l’après match, de tous les chants béarnais que nous connaissons. Mais aussi, le public bordelais qui a très sportivement applaudi notre performance.

Pourtant, ils avaient eu des occasions d’espérer. Tout d’abord par une superbe entame de match. D’entrée, ils envahissaient notre camp, lançant du jeu à tout va, de droite et de gauche ; enchaînant les temps de jeu, l’alternance entre avants et arrières, entre le jeu au ras et au large. Plusieurs fois, ils se montraient dangereux, mais si notre premier rideau laissait parfois une petite faille, de suite une seconde vague de défenseurs écroulait le téméraire.

Les joueurs de l’Union en étaient réduits à passer par le jeu au pied. Une première fois, dès la troisième minute, ils échouaient dans une tentative de drop. Ils continuaient à pilonner nos position et, sur une superbe passe au pied, ils marquaient quasiment en bord de touche.
5 à 0, nous nous posions des questions sur la galère dans laquelle nous étions tombée.

Mais, quasi immédiatement sur la remise en jeu, les bordelais d’un long coup de pied remettent le ballon dans les bras de Grégory Puyo. Il joue un petit coup par-dessus qu’il récupère, poursuit son action, transmet à Julien Fumat, lequel ose également aller plus loin. Il perce à nouveau la ligne d’avantage, puis d’un coup de pied rasant fait aller le ballon dans l’en-but. Grégory qui a suivit, aplatit le premier. Du grand art !
5 à 5 ! Bordeaux n’a mené que deux minutes !

Ce n’est pas pour autant qu’ils vont baisser les bras. De nouveau, ils vont ouvrir à tout va, s’écrasant la plupart du temps sur notre défense de fer. Cependant leur opiniâtreté manque de peu d’être récompensée, notamment à la 17ème minute où, un en-avant gâche une dernière passe à cinq mètres de notre en-but. La puissance de leurs avants est encore intacte. Ils menacent notre mêlée. Il faut noter à ce propos de la conquête qu’en termes purement comptable, les deux packs ont fait une moisson équivalente, en tout cas en terme de ballons gagnés et perdus sur leurs remises en jeu respectives.

Cependant, dès ce moment, la Section va commencer doucement à asseoir son emprise sur le match. Elle prend une première fois l’avantage : 5 à 8. Se fait rattraper, 8 à 8, repasse devant 8 à 11. Si, c’est le score à la mi-temps, c’est que nous bénéficions d’un poteau extérieur sur une pénalité tentée par Bègles. Tout est encore à faire.

Dès le début de la seconde mi-temps, c’est à notre tour d’ouvrir à tout bras. Nous restons plus de dix minutes dans leurs 22 mètres, sans succès. Paradoxalement, c’est sur la première action qui nous éloigne de leur ligne que nous allons faire le break. Nous récupérons une balle dans nos 45 mètres, Clément Darbo, par ailleurs tout à fait excellent tout au long du match, son meilleur avec l’équipe 1, délivre un maître coup de pied par-dessus leurs lignes. Grégory Puyo, prend tout le monde de vitesse, récupère le ballon dans le dos de la défense et va marquer sans opposition.

A partir de cet instant, nous allons baisser un peu pied, faisant des fautes qui vont permettre à nos adversaires de revenir à 14 à 18, en ayant même la possibilité de revenir encore plus près. Mais, pour une fois la fébrilité était dans le camp adverse. Il nous suffit de tenir jusqu’à la fin. Notre capitaine Paul Dearlove assurant remarquablement la dernière conquête qui nous assurait le succès.