lecagneux Admin
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| Sujet: PAU - BOURGOIN, 26 Avril 1997, Finale Coupe de France Lun 13 Oct - 2:08 | |
| Nîmes, Stade des Costières, 26.04.1997 Section Paloise bat Bourgoin 13 à 11 Mi-temps 3 à 8 Beau temps, bon terrain 25000 spectateurs environ Arbitre Mr Ed.Morrison (Angleterre)
Pau : 1 Essai Dantiacq 75e 1 Transformation Aucagne 75e 2 Pénalités Aucagne 17e, 48e Bourgoin : 1 Essai Leflamand 30e 2 Pénalités Favre 8e , 59e Pau : Brusque, Bernat-Salles, Dantiacq, Leloir, Martin, (o) Aucagne, (m) Torossian, Rolles, Bacqué, Keith, Lagouarde, Cléda, Bria, Rey (cap), Triep-Capdeville. Entraîneurs : Jean-Louis Luneau et Francis Léta.
Remplaçants : Vignolo, Mentières, Maurin, Vidor, Ducès, Paillé, Claverie. Bourgoin : Péclier, Leflamand, Cassagne, Glas, Geany, (o) Favre, (m) Mazille, Raschi, Malafosse (cap), Chazalet, Théron, Cécillon, Morgan, Sanchez, Vessiller. Entraîneurs : Couturas et Revol.
Remplaçants : Martin-Culet, Nibelle, Gomez, Morel.Un essai pour l’éternitéDavid Dantiacq est un félin, la puissance de course du guépard, sa fluidité, sa vision, son instinct l’ont transformé en tueur des folles espérances Berjalliennes. Son essai de la 75e minute s’inscrit dans la légende !
Là, Dantiacq a pointé une seule fois, en plein cœur ! Le stade des Costières a versé des larmes ciel et grenat sur la dépouille d’une bête achevée après un combat sans merci. Un duel prévu, calculé, gagné par les Palois sur les secteurs qu’ils avaient travaillé.
La Section a usé Bourgoin. Une érosion de chaque instant sur les touches défensives qui permettent de grappiller trois ballons importants, un travail de sape sur la mêlée retrouvée, sur la défense redevenue l’arme fatale d’un groupe au sommet en matière d’organisation, de maîtrise tactique.
Des actions commandées, en première main. La sautée 1 (Leloir évité), vieille comme Hérode, fonctionne toujours aussi bien ! Sans la moindre intervention supplémentaire, conjuguée d’une fausse croisée qui voit Leloir partir à vide, elle offre à Dantiacq non pas son plus bel essai, mais le plus important de sa carrière, un régal !
Un essai inscrit en réplique à celui plus chanceux de Laurent Leflamand à la 30e minute, assez costaud malgré tout pour résister à Martin et Leloir, mais à cette réussite on ajoute deux occasions en or manquées d’un rien par Philippe Bernat-Salles quand jamais les Berjalliens n’ont reflirté avec le ligne magique.
La Section a mérité son bouclier le jour où elle pouvait le perdre plus facilement, quand Thierry Cléda aligne Mazille par un geste d’auto-défense qui lui vaut dix minutes derrière les poteaux à la 55e minute. Mais paradoxe d’une finale qui décidément ne pouvait que sourire à la Section, Bourgoin a perdu sur ce carton jaune infligé au seconde ligne Palois ! Ils obtiennent une pénalité à 30m des poteaux, Malafosse le capitaine Berjallien est partant pour la mêlée mais Mazille la refuse, signalant à son capitaine qu’ils venaient de se faire enfoncer et qu’il fallait la tenter ! Quand les sept Palois ont vu les huit Berjalliens trembler, douter … Ils ont compris que cette finale ne pouvait leur échapper !
Favre aussi peu en réussite qu’Aucagne n’a pas creusé l’écart sur cette occasion, il le fera un peu plus tard, portant le score à 6 -11 jusqu’à cette fameuse attaque de la 75e minute, et cet essai de David Dantiacq, pour l’éternité ! David Aucagne offrant aux Palois la Coupe de France en réussissant la transformation en coin coté droit, 13-11.
A cet instant, le ciel tombe sur les têtes Berjalliennes, le chrono égrène les dernières minutes, trop courtes pour redouter un renversement de situation tant, autour d’un Cléda reposé et plus fort encore, dirigés par les stratèges Rey et Torossian, les Palois jouent juste. Des larmes vont alors inonder le stade des Costières, une marée verte et blanche recouvre la pelouse, la gare de Pau pour le retour des héros où Dantiacq est porté en triomphe, les rues du centre ville de la capitale béarnaise où l’on fêtera fort tard ce triomphe dans une liesse générale ! Depuis 1964 Pau attendait un tel succès, il est venu en ce 26 Avril 1997 et cette Coupe de France remportée.
Raymond LACAGNE. | |
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