A.1 BEZIERS - PAU 15 - 15

A.1 BEZIERS - PAU 15 - 15



BÉZIERS - PAU 15 - 15
Stade de la Méditerranée.
Mi-temps : 9 à 6.
Temps gris puis pluie. Terrain en bon état.
Arbitre : M. Valin (Auvergne).
Spectateurs : 4 400.

Pour Béziers : 5 pénalités de Tesquet (2e, 11e, 26e) et Pochelu (47e, 73e).

Pour Pau : 5 pénalités (17e, 32e, 44e, 61e, 74e) de Hough.

Cartons jaunes : Benassis (brutalité, 35e) à Béziers ; Gratchev (brutalité 51e) à Pau.

BÉZIERS : Cermeno (Pesteil 56e) – Julien, Benassis, Gargallo (cap.), Bousquet - (o) Tesquet (Pochelu 40e) - (m) Jaca (Poujol 76e) - Dieudé, Maka, Labat (Troader 75e) - Martin, Chaplain - Mackenzie (Laussucq 57e), Du Toit (Miguel 52e), Pédesseau.

PAU : Fromont (Dumora 60e) - Dourthe, Drouard (Fumat 57e), Puyo, Mouret – (o) Hough - (m) Rouet (cap. Descons 52e) - Laborde Greche (Costanzo 59e), Gratchev, Dearlove - Delavallée (Luro 68e), Guicherd (Ghuio 60e) - Tomuli (Garcia 35e), Cazalot, Jacquot.

Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-3, 9-3, 9-6, 9-9, 12-9, 12-12, 15-12, 15-15.



Les Biterrois ont désormais deux certitudes : ils ont encore pas mal de travail à accomplir en terme de savoir ovale et Pau, que nul n'attendait au coin du pré cette saison, devrait donner du fil à retordre à beaucoup d'équipes.

Les Languedociens en ont eu un large aperçu et leur duel avec les Béarnais, achevé sur un match nul (15 à 15) a vite tourné à l'angoissant polar pour le clan héraultais.

Certes, l'ASBH ouvrait le score sur pénalité. Elle prenait même l'avantage grâce à Tesquet, son buteur (6 à 0, puis 9 à 3). Mais en face, s'ils ne parvenaient pas à conclure, souffrant de beaucoup de maladresses, d'un excès certain de gourmandise et des échecs répétés de Hough, leur canonnier maison (trois tentatives de pénalité ratées coup sur coup), les Palois dominaient territorialement. Ils se montraient dangereux dans le jeu de mouvement, alors que les Héraultais peinaient à mettre en place un rugby efficace.

En défense, les Biterrois se faisaient prendre plusieurs fois de vitesse et ils passaient même tout près de la correctionnelle en début de match, les Palois ratant l'essai d'un cheveu !La seconde période rassurait quelque peu le public de Béziers. Les Héraultais corrigeaient le tir et contenaient mieux les assauts béarnais. En vain. Les joueurs de la Section resserraient les rangs et poussaient à la faute les Languedociens.

La pluie devenue plus intense n'arrangeait les affaires de personne et la qualité générale du jeu s'en ressentait. Les Palois n'étant toujours pas plus adroits dans leurs coups de pieds arrêtés (au total cinq buts réussis sur dix tentés pour Hough), l'ASBH limitait la casse. Elle relançait même la machine, Pochelu réussissant deux autres pénalités. La partie devenait alors un simple dialogue de buteurs. Hough assurant enfin ses coups de pieds, Pau égalisait.

La fin de match était à l'actif des Palois. Ils sortaient les crocs et s'installaient dans le camp de l'ASBH. Les secondes qui s'égrenaient au chronomètre donnaient des sueurs froides aux supporters de l'ASBH. Et le sourire à ceux de la Section, auteur d'une bonne opération en décrochant le nul face à une équipe de Béziers qui a visiblement encore du pain sur la planche.

APRÈS BÉZIERS - PAU. --Même s'ils ne peuvent s'empêcher de nourrir quelques regrets, tant leur mainmise sur le match a été totale, les Palois ont réalisé une bonne opération pour bien lancer leur saison



Bien mais peut mieux faire.Les Palois affichaient un large sourire samedi soir après leur match nul obtenu à Béziers (15 à 15). Un sourire certes, mais pas vraiment la liesse des grands jours.

Car il est clair que si ce nul demeure une très bonne opération comptable sur un terrain qui ne lui réussit guère en général, il ne peut que laisser entrevoir un certain sentiment d'amertume dans les rangs de la Section. Il flottait même l'impression, pour tous, d'être passés à côté d'une partie largement à leur portée.

« C'est un match que l'on devait gagner. C'est dommage de se priver ainsi de deux points », maugrée Conrad Stoltz, le perfectionniste entraîneur des lignes arrières paloises. Et celui-ci de préciser : « On loupe trop d'occasions d'essais, alors que Béziers n'en a pas eu une seule. Nous avons un peu laissé passer notre chance. Le pire, c'est que quand tu vas à Béziers, tu t'attends à jouer sous le soleil, alors que samedi il a plu toute la partie. Résultats, nos adversaires ont tapé cinquante chandelles et ont cherché à nous empêcher de jouer. Parce qu'au vu des productions des deux équipes, entre eux et nous, il n'y a pas photo. »

60% d'occupation du camp adverse. Les supporters de l'ASBH n'en sont sans doute pas encore revenu, tant leurs favoris ont fait peine à voir face à des Béarnais bien en jambes. Nul besoin d'être un génie en la matière ovale pour l'affirmer. Les statistiques le confirment autant que Richard Castel, l'entraîneur biterrois, qui regrettait d'avoir vu les Béarnais « passer soixante pour cent du temps dans le camp de Béziers. » Sans pour autant concrétiser... Il est vrai qu'en terme d'occupation du terrain, la Section a largement rempli son rôle. Mais voilà, à trop se précipiter et manquant cruellement de maîtrise dans la finition, elle n'a jamais vraiment pu poser la main sur un match largement à sa portée.

Ajouté à cela le mauvais jour de Hough, qui rata la bagatelle de cinq pénalités sur dix tentées (« mais trois d'entre elles ont été tapées au delà de 50 mètres. Et dans le jeu, André a été très bon », relativise Conrad Stoltz), Pau a laissé en route bon nombre de points. Bien trop pour mettre à mal une équipe de Béziers qui n'a pourtant pas présenté un visage terrifiant en terme de construction du jeu et d'efficacité. « Cette équipe avait failli se qualifier au printemps. Alors ne pas perdre là-bas, c'est quand même quelque chose d'encourageant. Je ne suis pas sûr qu'on y serait parvenu la saison dernière. Même si on est déçu, notre prestation nous fait du bien au moral », souligne le deuxième ligne Rémi Delavallée, impeccable ainsi que tous les avants palois, qui ont constamment bougé ce qui est censé se faire de mieux ou presque en Pro D2.

Cette première rencontre dégage donc pas mal de points positifs : s'il leur faut encore travailler la finition, les Palois parviennent à développer un jeu efficace, ils sont solides en mêlée fermée et avec plus de réussite en touche, où ils mettent en pratique de nouvelles combinaisons, ils devraient pouvoir jouer les troubles fêtes.
Sauf qu'Agen la semaine prochaine, même au Hameau, cela risque d'être une autre paire de manches...